Et si on sortait de notre schizophrénie parentale face aux écrans ?

Et si on sortait de notre schizophrénie parentale face aux écrans ?

Fais ce que je dis, pas ce que je fais !

Soyons honnêtes. On passe nos journées à dire à nos enfants :
❌ “Tu passes trop de temps devant l’écran !” – alors qu’on passe la journée sur nos ordinateurs.
❌ “À table ! Arrête de jouer !” – mais nous-mêmes, on scrolle LinkedIn sans les écouter.
❌ “C’est l’heure de dormir, éteins l’écran, la lumière bleue c’est mauvais pour ton sommeil” – pendant qu’on regarde encore les stories Insta avant de se coucher.

Bref, on est souvent en mode “Fais ce que je dis, pas ce que je fais” 🤪.
Et devinez quoi ? Nos enfants nous imitent.

L’écran est un problème quand il fait écran à la relation parents-enfants.

Comment s’en sortir ? J’ai quelques pistes…


1. Réfléchir à nos propres usages d’écran : un exemple à donner

Loin de moi l’idée de prêcher la perfection (je suis loin d’être exemplaire sur ce sujet). Mais, je me suis fixé quelques règles simples pour retrouver un peu d’équilibre à la maison :

  • Pas de téléphone à table.
  • Pas d’écran dans la chambre.
  • Et pas d’écran devant la télévision (oui, on est tous coupables de ce double écran !).

La clé, c’est l’exemplarité. Nos enfants observent et imitent ce que nous faisons. Ce n’est pas seulement une question de temps d’écran, mais plutôt comment et pourquoi nous utilisons ces écrans.

 

2. Le triptyque du numérique : Contenu, Contenant, Contexte

Quand il s’agit de réguler l’usage des écrans pour mes enfants, j’applique trois règles simples :

  • Contenu : Qu’est-ce que tu regardes ? Est-ce approprié et utile ?
  • Contenant : Sur quel outil ? Un téléphone, une tablette, un ordinateur ?
  • Contexte : Où et quand est-ce que tu utilises cet écran ? Est-ce le bon moment ?

Ces trois questions aident à structurer leur usage et à rendre le numérique moins envahissant, mais surtout plus conscient.

 

3. Leur faire comprendre les outils numériques : l’exemple des algorithmes

Je tiens particulièrement à ce que mes enfants comprennent ce qu’ils ont entre les mains.

Je me souviens de la première discussion avec mon fils aîné, alors en CP, à propos de YouTube. Il regardait “C’est pas sorcier” (jusque-là tout va bien).

Quelques minutes plus tard, il tombe sur une vidéo d’unboxing de jouets… et rêve immédiatement de cette vie parfaite où des enfants déballent des cadeaux à longueur de journée.

C’était l’occasion parfaite pour lui parler des algorithmes de YouTube et de la façon dont ils poussent du contenu pour garder notre attention. La technologie, c’est magique, mais il faut en connaître les dessous pour ne pas en être esclave.

4. Des outils pour les armer dans ce monde numérique

Pour que mes enfants comprennent ce monde numérique dans lequel ils évoluent, j’ai décidé d’aller plus loin que la simple limitation d’écran. Mon fils aîné a suivi son premier stage de code avec Magic Makers dès le CP, afin de comprendre ce qui se cache derrière Waze ou Netflix. Nous avons aussi participé aux ateliers COLORI et aux événements Startup For Kids pour découvrir des outils numériques adaptés à leur âge.

Quand il a commencé à jouer à des jeux vidéo en ligne avec ses camarades de classe, nous avons assisté à des conférences en ligne sur « le numérique et l’attention » et « les robots et la data » via Confkids.

Bref, je m’efforce de les armer face aux écrans, pour qu’ils deviennent des utilisateurs responsables et éclairés.

 

5. La responsabilité des adultes : mieux les former au numérique

Soyons clairs : le problème, ce ne sont pas les écrans. Le vrai problème, c’est que nous, les adultes, ne sommes pas suffisamment formés pour accompagner nos enfants dans leur usage du numérique. On ne peut plus simplement dire “ils passent trop de temps devant les écrans”.

Nos enfants sont exposés au cyberharcèlement, aux fake news et à bien d’autres dangers en ligne. Ce n’est pas à cause des écrans en eux-mêmes, mais parce que nous ne leur donnons pas les outils pour se défendre.

Pour aider les parents à mieux vivre avec le numérique à la maison, j’ai développé une formation dédiée : “Parents Zen”, disponible à la SOFT KIDS Academy.

 

Comprendre et accompagner plutôt que limiter

Le numérique fait partie de la vie de nos enfants, que cela nous plaise ou non. Plutôt que de limiter sans explication, il est essentiel de comprendre ces outils et de les accompagner dans leur usage.

Alors, prêts à sortir de cette schizophrénie parentale et à montrer l’exemple ?

L’équipe Soft Kids 🌈

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