Orientation scolaire : et si on repartait de l’essentiel ?

On demande à des ados de choisir leur avenir.
Mais on ne leur apprend ni à se connaître, ni à décider.

L’orientation scolaire, on en parle beaucoup.
Et souvent, on l’associe aux bulletins, aux moyennes, aux cases à cocher sur Parcoursup.
Mais l’orientation, ce n’est pas un fichier Excel. C’est une boussole intérieure.

Et cette boussole, elle se construit avec des compétences humaines.

Les soft skills : ce que l’école oublie (encore) d’enseigner

Les soft skills, ce sont toutes ces compétences qui ne se notent pas… mais qui comptent énormément :

• La curiosité
• La persévérance
• L’empathie
• La collaboration
• L’esprit critique
• La confiance en soi

Elles sont invisibles dans les carnets de notes, mais elles sont au cœur :

🔹 d’un parcours scolaire épanoui
🔹 d’une orientation alignée
🔹 et d’un avenir dans un monde qui change

Ce que nous dit la recherche scientifique:

Pourquoi intégrer les soft skills dès le collège ou le lycée ?
Parce que les bénéfices sont massifs – et prouvés :

1. Meilleure réussite scolaire
→ Jusqu’à 3 mois de progrès scolaire par an, notamment chez les élèves issus de milieux défavorisés.

2. Insertion professionnelle renforcée
→ Meilleurs jobs, salaires plus élevés, plus grande agilité face aux changements.

3. Santé mentale plus stable
→ Moins d’anxiété, plus de résilience, meilleur bien-être global.

Bonus : dans un monde où les métiers évoluent plus vite que les diplômes, apprendre à apprendre devient LA compétence clé.

L’orientation, ce n’est pas une case à cocher

Trop souvent, on définit un enfant par ses notes.
« Bon en maths », « nul en histoire », « trop juste pour cette spécialité».

Mais si on changeait de prisme ?
Et si on leur demandait :
→ Quelles sont tes forces humaines ?
→ Qu’est-ce qui te donne de l’énergie ?
→ Dans quelles activités tu te sens vraiment toi-même ?

Identifier ses soft skills, c’est déjà se rapprocher d’un choix d’orientation qui a du sens.

Comment aider notre enfant à mieux se connaître ?

Voici un petit exercice simple et puissant :

  1. Lister ce qu’il ou elle aime faire
    (Jouer en équipe, bricoler, débattre, inventer, aider les autres…)
  2. Identifier les matières ou domaines qui l’attirent
    (Pas forcément ceux où il a des bonnes notes !)
  3. Relier tout ça à des soft skills clés
    → “J’aime bricoler et inventer” → créativité
    → “J’aime aider les autres” → empathie
    → “Je fais du sport tous les jours” → persévérance
  4. Projeter des pistes de métiers en lien avec ces compétences
    → Design, ingénierie, psychologie, journalisme, soin, etc.

Ce travail d’introspection, on le fait à 35 ans avec des bilans de compétences.
Et si on le proposait à 15 ans ?

L’orientation, c’est une aventure (pas un verdict)

Les jeunes d’aujourd’hui auront entre 8 et 12 métiers dans leur vie.
Ils seront souvent freelances. Ils changeront de voie.
Alors pourquoi leur faire croire que leur choix à 17 ans est définitif ?

Ce dont ils ont besoin, ce n’est pas de choisir une “bonne filière”.
C’est d’apprendre à se connaître, à décider, à s’adapter.
Et à croire en soi.

Dans le webinaire animé pour Axiom Academic, je partage :

• Des méthodes concrètes pour repérer les soft skills chez les ados
• Des idées d’activités pour développer l’estime de soi et la confiance
• Une grille de lecture pour guider l’orientation autrement

En résumé

✔ L’orientation commence par une meilleure connaissance de soi
✔ Les soft skills ne sont pas un “plus” : elles sont indispensables
✔ Parents, profs, conseillers : nous avons tous un rôle à jouer

Et n’oublions jamais :
s’orienter, ce n’est pas choisir un métier.
C’est apprendre à tracer son propre chemin.

 

📺 Le replay est disponible ici :

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